Accueil > Patrimoine ancien > Le couvent des Carmes
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6e arrondissementL’église Saint-Joseph des Carmes marque l’apparition du tout premier dôme à coupole à Paris au début du XVIIe siècle.
Le couvent est fondé à Paris en 1611 par deux carmes génois : Denys de la Mère de Dieu et Bernard de Saint-Joseph. Cet ordre est né en terre sainte au XIIIe siècle et a pour mission de « méditer la Parole de Dieu et de veiller dans la prière ». L’ordre prend le nom de Carmes déchaussés au XVIe siècle.
Le couvent occupe un vaste territoire à l’extérieur des murs de Paris, situé entre la rue de Vaugirard et la rue du Cherche-Midi. Les bâtiments s’articulent autour de deux cloîtres, de plusieurs ailes, de vastes jardins et de l’église Saint-Joseph.
Du monastère, il subsiste des bâtiments conventuels construits entre 1613 et 1616 (surélevés d’un étage en 1674), et un très beau jardin, où l’on cultivait des plantes médicinales. C’est dans ce jardin qu’un médecin invente au XVIIe siècle la célèbre eau des Carmes, à base de mélisse, aux vertus stimulantes.
L’église du couvent est construite entre 1613 et 1620 sur le modèle des églises romaines de la Contre-Réforme. Elle comporte un vaisseau unique, bordé de chapelles, surmonté d’une voûte en berceau. Le transept , peu saillant, s’aligne sur les murs extérieurs des chapelles.
L’originalité de cette église réside dans la tour située à la croisée du transept : elle est surmonté d’une coupole d’inspiration italienne. Construite entre 1628 et 1630, c’est la toute première coupole édifiée à Paris. Les fresques de la coupole représentent la vie du prophète Elie et les Béatitudes.
A l’arrière de l’église subsiste une autre curiosité : le campanile de plan carré. Comme la coupole de l’église, il s’inspire des campaniles que l’on trouve fréquemment en Italie à la Renaissance.
La proximité du palais du Luxembourg, résidence de la reine Marie de Médicis, explique sûrement la richesse des éléments décoratifs à l’intérieur de l’église : tableaux, sculptures.
Pendant la Révolution, les religieux sont chassés et le couvent est transformé en prison. Lors des massacres de septembre 1792, 117 religieux réfractaires sont exécutés dans l’église car ils ont refusé de prêter serment à la nouvelle Constitution Civile du Clergé.
En 1797, une carmélite, Camille de Soyécourt, rachète le couvent et restaure la vie religieuse qui y continue jusqu’à la vente à l’archevêché en 1845. Les anciens Carmes sont affectés alors à l’école des Hautes Etudes Ecclésiastiques. Puis, Monseigneur d’Hulst fonde l’Institut Catholique de Paris qui s’y installe et occupe l’ancien couvent.
Les vestiges du couvent sont aujourd’hui situés à l’intérieur de l’Institut Catholique de Paris et ils ne sont pas accessibles au public. Le Jardin des Carmes se visite au moment de la Fête des Jardins, qui a lieu chaque mois de septembre durant un week-end.
Source :
Guide du Patrimoine Paris, sous la direction de Jean-Marie Pérouse de Montclos, Hachette, 1994.
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