Le couvent des Minimes
(vestiges)

Accueil|Articles|Patrimoine ancien|Le couvent des Minimes
(vestiges)

L’origine des Minimes

Un ermite, Saint François de Paule (1416-1507), âgé de 19 ans, fonde en 1436 l’ordre des Minimes (les « tout petits »). Leur mission est l’exercice de la charité. L’ordre est reconnu par le pape Sixte IV en 1474.

Le couvent des Minimes - La façade

Le couvent des Minimes – La façade – Gravure de Jean Marot

L’architecte François Mansart

A Paris, les minimes s’installent d’abord à Chaillot. En 1609, ils achètent un terrain au nord de la place des Vosges situé sur une partie des jardins de l’ancien palais des Tournelles. En 1623, l’église est presque terminée à l’exception de la façade. A partir de 1657, l’architecte François Mansart (1598-1666) est chargé de bâtir la façade. Il propose un dessin qui aurait déjà été conçu pour l’abbaye du Val-de-Grâce – projet dont Mansart a été évincé par Anne d’Autriche. Ce magnifique projet comprend une façade à trois niveaux utilisant les ordres antiques, deux pavillons surmontés de dômes aux extrémités, et un dôme sur tambour à la croisée du transept. Il est même prévu de détruire le Pavillon de la Reine pour que la façade soit visible de la place des Vosges. Cette façade est illustrée sur la gravure ci-dessus d’après Jean Marot.

Le couvent des Minimes : vestige de l’un des deux pavillons

Quelques vestiges préservés

François Mansart n’exécute que le premier niveau. Après sa mort, l’architecte Pierre Thévenot achève le projet de 1672 à 1677 : à la demande des religieux, il élève le 2e niveau et supprime les dômes du projet initial par mesure d’économie. L’église est vendue pendant la Révolution et démolie en 1798. Transformés en caserne, les bâtiments conventuels sont à leur tour détruits en 1911 et remplacés par une caserne de gendarmerie, œuvre de l’architecte Louis Varcollier. Aujourd’hui, il subsiste un vestige d’un des deux pavillons et l’ancienne infirmerie. Situé au n°12 rue des Minimes, ce pavillon a conservé ses pilastres doubles d’ordre dorique. A l’arrière, l’infirmerie du couvent, reconstruite en 1677 par Pierre Thévenot, est encore visible dans la cour. Sur la façade subsiste un intéressant cadran solaire. A l’intérieur, un bel escalier en fer forgé est conservé.

Pour l’architecte François Mansart, voir également l’hôtel de la Vrillière, l’hôtel de Guénégaud, l’hôtel Carnavalet, le couvent des Feuillants, la Bibliothèque nationale, le monastère du Val-de-Grâce, le temple de la Visitation Sainte-Marie, l’hôtel Bouthillier de Chavigny, le château de Maisons-Laffittela Galerie dorée de la Banque de France.

Sources :
Chadych (Danielle), Le Marais, évolution d’un paysage urbain, Paris, Parigramme, 2010.
Guide du patrimoine Paris, sous la direction de Jean-Marie Pérouse de Montclos, Paris, Hachette, 1994.

Adresse : 12 rue des Minimes

Métro : Saint-Paul ou Sébastien Froissard

Arrondissement : 4e

Téléphone :