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70 et 72 rue des Archives – M° Arts et Métiers
maraisL’hôtel de Montescot et l’hôtel de Villeflix sont deux hôtels symétriques bâtis en 1647 pour François de Montescot, intendant de la généralité de Paris.
L’hôtel de Montescot et l’hôtel de Villeflix sont deux hôtels symétriques bâtis en 1647 pour François de Montescot, intendant de la généralité de Paris. L’un est destiné à son habitation, l’autre à la location.
En 1656, les deux hôtels sont acquis par Louis de Bailleul, président au Parlement de Paris. En 1678, les descendants Bailleul vendent leur demeure aux Jossier de La Jonchère. Elle va désormais être séparée en deux propriétés distinctes.
Le n°70 garde le nom d’hôtel de Montescot. Il est habité par Louis Jossier de La Jonchère. En 1740, il est acquis par Geneviève Legras, veuve du trésorier général des Bâtiments du Roi, Jacques Denis. L’hôtel passe en 1752 aux Gasq de Lalande.
L’ecclésiastique et écrivain Hugues-Félicité de Lamenais y réside à partir de 1853 et y meurt le 15 mai 1854. Voué ensuite au commerce, l’hôtel a été restauré en 1992.
Des deux hôtels, l’hôtel de Montescot est le mieux conservé. Sur la rue, il présente un très beau portail décoré de guirlandes de fleurs et sommé d’un mascaron . Au fond de la cour, le logis est double en profondeur et comporte trois niveaux. L’aile droite en retour est plus basse. A l’intérieur, un magnifique escalier Louis XV et sa rampe en fer forgé sont conservés. A l’arrière, le jardin a été reconstitué.
Le n°72 est d’abord la propriété du financier Antoine Jossier de La Jonchère, Trésorier général de l’extraordinaire des Guerres. En 1690, il est vendu à Françoise Ricoult, épouse de François Vireau de Villeflix, qui lui laisse son nom. Il échoit ensuite à leurs descendants, les Michau de Montaran.
Le portail sur rue a été surélevé d’un petit étage sous Louis XV. Les vantaux de la porte sont sculptés de bas-reliefs représentant une allégorie de la Justice et Esculape. Dénaturé au XIXe siècle et livré au commerce, l’hôtel a été surélevé. Le logis en fond de cour a été privé de ses décors intérieurs.
Une exceptionnelle fontaine du XVIIIe siècle a été conservée dans l’ancien jardin transformé en atelier au XIXe siècle. Elle représente un homme et une femme autour d’une urne.
Sources :
Chadych (Danielle), Le Marais, évolution d’un paysage urbain, Paris, Parigramme, 2010.
Gady (Alexandre), Le Marais, Paris, Le Passage, 2004.
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