Accueil > Patrimoine ancien > L’hôtel de Gouffier ou hôtel de Marmont
51, rue de Paradis – M° Poissonnière
10e arrondissementL’hôtel de Gouffier, également appelé hôtel de Marmont, est le cadre de la signature de la capitulation de Paris dans la nuit du 30 mars 1814.
Cet hôtel néo-classique est bâti en 1779 par l’architecte Munster pour Louis-Angélique de Gouffier, marquis de Thoix. Il est ensuite acquis par Louis Perregaux, banquier du Comité de Salut Public pendant la Révolution. Sa fille Hortense épouse en 1798 Louis Viesse de Marmont (1774-1852), aide de camp de Napoléon. Le couple habite l’hôtel sous l’Empire et l’embellit.
Simple militaire sous la Révolution, Marmont connaît une ascension fulgurante et devient en 1804 général en chef de l’armée de Hollande. En 1808, il devient duc de Raguse, en 1809 maréchal d’Empire après sa victoire de Znaïm pendant la campagne d’Autriche. Il sera pair de France en 1814.
Le 30 mars 1814 a lieu la bataille de Paris : les troupes françaises, dirigées par Mortier et Marmont, sont battues par la coalition européenne contre l’Empire. Dans la nuit du 30 au 31 mars 1814, la capitulation de Paris est signée dans l’hôtel de Marmont.
Par la suite, l’hôtel est la propriété du richissime banquier Alexandre-Marie Aguado (Voir l’hôtel d’Augny), puis du député Jacques Lefebvre, puis de M. Legentil, pair de France.
L’hôtel de Marmont est construit entre cour et jardin. Il se compose d’un corps central encadré de deux ailes en retour sur la cour et comprend trois niveaux couronnés par une corniche. Chaque façade est dotée d’une rotonde centrale.
A l’intérieur, le vestibule à deux colonnes et l’escalier sont conservés dans l’aile droite. Les quelques décors intérieurs subsistants reflètent le style Empire et seraient l’œuvre de l’architecte Charles Percier : le salon où fut signé l’armistice conserve une cheminée ornée de deux sphinx. Un autre salon présente des peintures marouflées.
L’hôtel est malheureusement défiguré en 1930 par une surélévation de quatre étages écrasant les façades d’origine. Pour admirer sa façade sur jardin, vous pouvez emprunter la cour du n° 47 rue de Paradis. L’hôtel est séparé en appartements et ne se visite pas.
Pour l’architecte Charles Percier, voir également l’arc de triomphe du Carrousel, la rue de Rivoli, le palais des Tuileries.
Sources :
Guide du promeneur 10e arrondissement, Ariane Duclert, Parigramme, 1996.
Les architectes parisiens du XVIIIe siècle, Michel Gallet, Mengès, 1995.
www.paris-pittoresque.com
www.forum.napoleon1er.org
51, rue de Paradis – M° Poissonnière
Découvrez toutes les visites, les tarifs et comment réserver.