Le Cercle de l’union interalliée
Hôtel Perrinet de Jars

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Hôtel Perrinet de Jars

Le cercle de l’Union Interalliée : la façade sur cour

La demeure d’un fermier-général

L’hôtel Le Vieux est bâti en 1714 dans le faubourg Saint-Honoré par l’architecte Pierre Grandhomme pour Anne Le Vieux, épouse d’un financier. Elle est la sœur  du président à mortier au Parlement de Paris, Louis Chevalier de Montigny (1674-1756), qui fait élever par le même architecte l’hôtel voisin, aujourd’hui chancellerie de l’ambassade de Grande-Bretagne. L’hôtel Le Vieux est acquis en 1746 par un fermier-général, Etienne Perrinet de Jars, collectionneur d’art. Perrinet fait transformer la demeure par l’architecte Jean-Michel Chevotet et laisse son nom à l’hôtel. Sous l’Empire, l’hôtel est acquis en 1810 par le duc Decrès, ministre de la Marine. De 1849 à 1864, il est loué par l’ambassadeur de Russie, le comte de Kisselev.

Le cercle de l’Union Interalliée : la façade sur le jardin

Des boiseries dessinées par Etienne-Louis Boullée

En 1856, le baron Nathaniel de Rothschild en devient le propriétaire. Il fait remanier l’hôtel par l’architecte Petit et reconstruire le bâtiment sur rue. A l’intérieur de l’hôtel, les salons sont redécorés avec des boiseries anciennes. Des boiseries provenant de l’hôtel de Tourolle (rue Charlot, démoli) et exécutées en 1762 par l’architecte Etienne-Louis Boullée sont remontées. Seule la façade sur le jardin (remaniée) subsiste de l’hôtel bâti au XVIIIe siècle.

Le cercle de l’Union Interalliée : l’escalier d’honneur

Le cercle de l’Union interalliée

En 1920, le baron Henri de Rothschild (1872-1947), philanthrope et auteur dramatique, vend l’hôtel au cercle de l’Union interalliée; il part s’installer au château de la Muette. L’Union interalliée est fondée en 1917, suite à l’entrée en guerre des Etats-Unis. Ce cercle a alors pour but d’établir un lieu d’accueil offrant des ressources morales et matérielles aux officiers et aux personnalités des nations de la Triple-Entente (France, Royaume-Unis et Russie).

Le cercle de l’Union Interalliée : l’un des salons de réception transformé en salle à manger ©www.delisle.fr

Un club privé huppé

Aujourd’hui, le cercle de l’Union interalliée est un prestigieux club privé rassemblant des membres influents tels que des hommes politiques, diplomates, avocats, magistrats, dirigeants de grandes entreprises. Le cercle compte 3300 membres. Outre des salons de réception et un restaurant, il dispose d’infrastructures sportives réservées aux membres : piscine, hammam, salle de sport. Il faut être parrainé pour intégrer le cercle. L’hôtel Perrinet de Jars abrite également un autre club, le Nouveau Cercle de l’Union, fondé en 1828. Les salons du cercle de l’Union interalliée peuvent se privatiser pour l’organisation d’événements.

Le cercle de l’Union Interalliée : le bâtiment sur rue

Pour l’architecte Pierre Grandhomme, voir également l’hôtel Chevalier, l’hôtel Terray de Rozières.

Pour l’architecte Jean-Michel Chevotet, voir également le pavillon de Hanovre, l’hôtel Cromot du Bourg.

Pour l’architecte Etienne-Louis Boullée, voir également l’hôtel Alexandre.

Sources :
Gallet (Michel), Les architectes parisiens du XVIIIe siècle, Paris, Mengès, 1995.
Sorel (Philippe), Guide du promeneur 8e arrondissement, Paris, Parigramme, 1995.
Guide du patrimoine Paris, sous la direction de Jean-Marie Pérouse de Montclos, Paris, Hachette, 1994.

Adresse : 33 rue du faubourg Saint-Honoré

Métro : Madeleine

Arrondissement : 8e

Téléphone :