Le siège de l’UNESCO

Le siège de l’UNESCO

La signature de deux grands architectes

Dans les années 1950, les architectes Marcel Breuer (américain) et Bernhard Zehrfuss (français), accompagnés de l’ingénieur italien Luigi Nervi, signent ce bâtiment iconique de l’architecture moderne. L’édifice occupe intelligemment l’un des deux angles de la place de Fontenoy, située face à l’Ecole Militaire. L’édifice doit être un symbole fort puisqu’il abrite le siège de l’Unesco. Agence spécialisée de l’ ONU, cette institution doit contribuer au maintien de la paix de la sécurité par le biais de l’éducation, de la Science et de la culture.

Le siège de l’UNESCO

Une œuvre emblématique de l’architecture moderne

En forme de tripode, ce bâtiment permet ainsi à tous les bureaux d’être disposés en façade et de profiter ainsi de la lumière naturelle. Il repose sur d’imposants pilotis conçus par l’ingénieur Pier Luigi Nervi. Les murs pignons et les pleins des façades sont revêtus de travertin romain. Faisant face à l’Ecole Militaire, la façade sur la place de Fontenoy est volontairement sobre et lisse. A l’inverse, la façade sur l’avenue de Suffren affiche son parti pris moderne : brises-soleil, porche spectaculaire en coque de béton, sculptures modernes en extérieur.

Le siège de l’UNESCO : le hall des salles de conférence

Plusieurs salles de conférence

Un second bâtiment en béton brut, est construit à côté du premier : il abrite plusieurs salles de conférence. La plus grande, la salle n°1, accueille tous les deux ans la Conférence générale qui réunit les représentants des 194 états membres. Les deux bâtiments sont reliés par une salle des pas perdus qui commande l’accès au site de l’UNESCO.

Le siège de l’UNESCO

Une magnifique collection d’œuvres art

L’UNESCO abrite une impressionnante collection de 700 œuvres d’art réparties à l’intérieur des bâtiments et à l’extérieur dans le jardin. Certaines proviennent de civilisations anciennes comme le brasseur de bière (Egypte) ou le Toranatham Siva (Népal). D’autres ont été commandées aux plus grands artistes des XXe et XXIe siècles : Picasso, Giacometti, Calder, Erro, Moore, Miró, Takis, Karavan, Soto, Lurçat, Vasarely, etc.

Le siège de l’UNESCO

Des extensions enterrées

En 1966, Bernard Zehrfuss est chargé d’ajouter un ensemble de bureaux et de salles de conférence : volontairement absents du paysage, ces bâtiments sont enterrés et s’organisent autour de 6 patios de 25m x 15m. Chaque patio est aménagé en jardin par le grand paysagiste brésilien Roberto Burle Marx (1909-1994).

Le siège de l’UNESCO : l’espace de méditation de Tadao Ando (le cylindre de béton)

Un espace de méditation signé Tadao Ando

Symbolisant la paix et commémorant le 50ème anniversaire de l’adoption de l’acte constitutif de l’UNESCO, un petit édifice a été réalisé en 1995 par l’architecte japonais Tadao Ando : cet espace de méditation cylindrique en béton brut utilise du granit décontaminé provenant d’Hiroshima. Le visiteur est invité à se recueillir dans ce petit temple contemporain sur l’horreur d’Hiroshima et à méditer sur le pouvoir destructeur de l’être humain.

Le siège de l’UNESCO : la salle de conférence n°2

Pour l’architecte Bernard Zehrfuss, voir également l’Ambassade du Danemark, l’hôtel des impôts rue Paganini, le bâtiment V de l’UNESCO, le bâtiment VI de l’UNESCO, la tour Super Montparnasse.

Pour l’architecte Marcel Breuer, voir également l’ambassade d’Australie.

Pour l’architecte Tadao Ando, voir également la Bourse du Commerce.

Le siège de l’UNESCO : Le mur de la lune de Joan Miro

Sources :
Lapierre (Eric), Guide d’architecture Paris 1900-2008, Paris, Pavillon de l’Arsenal, 2008.
Martin (Hervé), Guide de l’architecture moderne à Paris, Paris, Alternatives, 2010.

Le siège de l’UNESCO : le jardin

Adresse : 5 place de Fontenoy

Métro : Ségur

Arrondissement : 18e

Téléphone : 01 45 68 10 00