La cour de l’Industrie

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La cour de l’Industrie : cour n°1

L’ancienne manufacture Réveillon

A cet emplacement s’étend au XVIIe siècle le parc de la Folie-Titon, une magnifique résidence de campagne construite par Maximilien Titon, directeur des manufactures royales d’armes. A partir de 1765, une partie du parc est acquise par Jean-Baptiste Réveillon (1725-1811) : il y crée une célèbre manufacture de papiers peints qui obtient le titre de manufacture royale en 1784. C’est ici qu’a lieu le 19 octobre 1783 l’ascension de la première montgolfière en France, avec à son bord Pilâtre de Rozier et le marquis d’Arlandes.

La cour de l’Industrie : cour n°1

La cour de l’Industrie

En 1840, après bien des difficultés, la manufacture ferme définitivement ses portes. En 1853, trois hommes d’affaires rachètent les ruines de la manufacture et les terrains : le baron Georges-Charles de Heeckeren, l’industriel britannique Robert William Kennard et le banquier Raphaël-Louis Bischoffsheim (voir l’hôtel Bischoffsheim). Il font bâtir une cité pour artisans comportant ateliers et logements, qui prend le nom de « cour de l’Industrie ».

La cour de l’Industrie : cour n°2

Trois cours successives

L’ensemble est constitué de trois cours successives en forme de Z entourées de bâtiments à pans de bois. Les rez-de-chaussée sont occupés par les ateliers des artisans du meuble tandis que les étages leur servent de logement. Malgré un incendie ravageur en 1908, les cours traversent le temps mais l’ensemble est dans un état de délabrement critique à la fin du XXe siècle.

La cour de l’Industrie : cour n°2

Un sauvetage in extremis

Dans les années 1990, les cours sont convoitées par les promoteurs et menacées de démolition. Grâce à l’action de l’association les Ateliers Cours de l’Industrie, les façades sont classées à l’inventaire supplémentaire des MH en 1994 et sauvées in extremis de la destruction.

La cour de l’Industrie : cour n°3

Une rénovation a minima

Entre 2011 et 2017, les trois cours sont rénovées a minima par l’architecte Jacques Menninger afin de préserver leur caractère. Ainsi huit bâtiments à colombages forment un ensemble représentatif de l’architecture industrielle du milieu du XIXe siècle. Aujourd’hui, outre la quarantaine d’artistes et artisans « historiques » de ces cours, une dizaine d’artisans d’art sont venus grossir la communauté. La cour de l’Industrie est librement accessible en journée.

La cour de l’Industrie : cour n°3

Source :
Michel (Denis) et Renou (Dominique), Guide du promeneur 11e arrondissement, Paris, Parigramme, 1993.

Adresse : 37bis rue de Montreuil

Métro : Faidherbe-Chaligny

Arrondissement : 11e

Téléphone :